Fij Cannes 2022

Le nécessaire pour passer quelques jours à Cannes : une brosse à dents, du dentifrice… Et c’est tout !
Hop, dans la valise, bien grande de préférence, mais presque vide (à l’aller, seulement) et nous sommes prêts à sauter dans le train.

Plus que quelques jours avant le fameux festival international du jeu, plus communément nommé FIJ, qui récompense tous les ans, grâce à ses as d’or, les meilleurs jeux parus. C’est une grande première pour Escapes & Games, notre premier salon de jeux depuis qu’on s’est mis en tête de partager nos expériences ludiques par écrit… Et notre premier FIJ. Là, on est un peu comme des enfants qui attendent impatiemment le 25 décembre pour découvrir le sapin orné de cadeaux, de papier brillant à arracher et de rubans à défaire ! Impatients et avides de mettre la main sur les perles de l’année 2021, découvrir ce qui nous attend en 2022, s’asseoir et se retrouver entre joueurs pour partager, l’espace de 30, 45, 60 minutes un univers commun même si une fois la table quittée chacun reprend le sien et se dirige vers la table suivante. Ah, qu’il est bon de se retrouver, qu’il est sain de partager et de s’amuser, et que sommes-nous pressés d’arpenter les stands et de voir les boîtes empilées sur les présentoirs… Et dans nos bras.
Et il y a la cérémonie des as d’or, immanquablement. Mais quels seront les heureux élus, cette année ?
Chez Escapes & Games on a longtemps hésité et comme c’est d’actualité, on a décidé de vous partager nos pronostics pour l’AS d’or Jeu de l’année. Alors voilà :

Dans la catégorie tous publics, les nominés sont :

Nous n’avons pas eu la chance de tester les 3 jeux. Happy City est un jeu très sympathique, accessible et rapide. Il promet de très bons moments, mais pour nous il aura du mal à gagner son as d’or de par le fait qu’il reste un « petit jeu » à la mécanique très simple, voire peut-être simpliste pour certains yeux. Reste qu’on adore!
Si nous n’avons jamais joué à l’aventure Tibétaine de Cartaventura nous avons déjà mis la structure narrative du modèle à l’épreuve grâce au scénario promotionnel « Tintagel » et c’est assez bien fichu, foi de joueur. Les illustrations sont aussi de toute beauté et la mécanique fonctionne plutôt bien, on se prend rapidement au jeu. C’est un peu la transposition du livre dont vous êtes le héros en jeu coopératif.
Son état général, limité à une histoire qu’on ne refait pas (ou peu, histoire d’explorer d’autres choix) à découvrir seul ou en groupe, au travers de quelques choix dont certains n’en sont pas vraiment (car certaines actions doivent être faites dans un ordre précis pour avancer dans l’histoire) pourrait être ce qui empêcherait à cartaventura de briller de son as d’or. Mais nous pensons qu’il a quand même ses chances.
On a donc longtemps hésité entre ce Cartaventura et le « nouveau » 7 wonders qui jouit de son patrimoine et d’un Antoine Bauza toujours juste dans ses créations. Et c’est finalement ce dernier qui a pris notre place de favori dans ce concours.
Nouveau, spin-off ou remake, comme vous voulez, ce 7 wonders architects revient aux basiques de son aîné : un jeu accessible. L’aîné en question, 7 wonders, devenu rapidement un must have de toute ludothèque qui se respecte est aussi devenu un jeu de plus en plus adressé à un public expert, notamment avec son extension Armada qui donne une tout autre dimension au jeu et rallonge considérablement les parties.
Moins stratégique, moins complexe, beaucoup plus rapide, architects s’adresse à un public jeune et permet de jouer dans l’univers antique créé par Antoine Bauza en famille. C’est ce qui fait à notre avis sa grande force et un atout majeur dans la course a l’as d’or. On pourra bien lui reprocher son manque de stratégie ou de planification… Et on aurait raison de le faire, mais c’est peut-être aussi ce qui va lui donner du souffle dans cette course, car finalement, parmi les 3 nominés, on retrouve 2 jeux dont la mécanique repose sur la pioche de cartes, donc sur une forte part de hasard (7WA et Happy City) tandis que le 3e est carrément un extraterrestre ludique

Et vous ? Vous êtes plutôt 7 wonders architects, Cartaventura ou happy City?