Les Cabaret des Deux Mondes

Voici la toute nouvelle mouture de Prizoners. Exit la poursuite de l’orbe à travers le temps. Les voyages spatiotemporels continuent mais cette fois, l’enseigne nous envoie à la poursuite d’Emilie Duplantier, disparue dans les années 1910 alors qu’elle enquêtait sur un groupe obscur.
L’aventure débute donc dans l’appartement d’Emilie. Les joueurs y récolteront les indices qu’elle a laissés sur place afin de suivre son parcours à travers paris, à la recherche du fameux cabaret, qui semble abriter un terrible secret.

Prizoners réutilise des ingrédients qui ont déjà prouvé leur efficacité, tant au niveau des énigmes et des décors qu’au niveau de l’aide qui est distillée tout au long du jeu. Ariane l’IA n’est plus, c’est Alice qui prend la relève et fonctionne sur le même principe que son prédécesseur : vous posez des questions fermées ou attendez qu’elle vous propose un coup de main. le joueur peut donc à tout moment refuser son aide.

Le décor est également soigné et les ambiances traversées bien recréées.
L’espace de jeu est énorme et de nombreuses salles se succèdent ce qui permet de découvrir des ambiances différentes. De plus, chaque salle a l’intelligence de proposer des énigmes qui reposent sur des logiques différentes, c’est donc un intérêt qui se renouvelle au fil du jeu et c’est l’occasion, pour les grands groupes de 5 -7 joueurs, de faire en sorte que ce ne soient pas toujours les mêmes personnes attelées aux énigmes.

Les joueurs disposent de 70 minutes pour retrouver Emilie, et c’est plus qu’il n’en faut. Malgré la taille imposante de l’espace, le jeu est suffisamment facile pour être résolu de façon fluide.

MAIS (car il y a toujours un mais, surtout chez EGG où nous aimons être pointilleux) l’espace, bien qu’il soit grand, nous fait traverser de petites salles. Nous étions 6 lorsque nous avons testé Le Cabaret des Deux Mondes et nous nous sommes un peu marché dessus. Proposer cette expérience à 7 joueurs nous semble un peu surestimé. On recommande 4 joueurs, 5 maxi pour que tout le monde ait quelque chose à faire.
Certains mécanismes, somme toute classiques mais efficaces dans leur principe, ont un fonctionnement aléatoire et nous nous sommes bien rendu compte que plusieurs portes nous ont été ouvertes par le maître du jeu quelques secondes après avoir réalisé les bonnes manipulations.
Petit détail sur les décors aussi. Nous sommes censé être en 1911 mais nous trouvons un téléphone des années 90 par exemple. Prizoners est une enseigne qui a pas mal de bagages et on attend plus de précision de leur part.

On regrette enfin de ne pas en apprendre plus sur ce groupe que poursuivait Emilie avant sa disparition, mais ce n’est qu’un détail.

En conclusion c’est donc une très bonne expérience qui est proposée par Prizoners avec ce Cabaret des Deux Mondes, mais quelques ajustements sont nécessaires pour perfectionner ce jeu encore jeune. Nous comptons sur vous @Prizoners, on sait qu’on ne sera pas déçus 🙂