Erune

Premier essai transformé pour les frenchies d’Arkada studio, qui entre dans la lice des jeux de société par la grande porte. C’est au salon FDJ de Cannes que nous avons découvert le studio ainsi que le jeu qu’ils portaient fièrement : Erune. Il s’agit d’un dungeon crawler tout ce qu’il y a de plus classique avec ses figurines et ses scénarios, agrémenté d’une campagne solide permettant d’instaurer une véritable évolution des personnages jouables (sorcière, barbare, guerrier, archer) car à la fin de chaque histoire, vous gagnerez des points d’XP très précieux pour que votre personnage puisse apprendre de nouvelles compétences et mieux s’équiper.

Pas tout à fait un jeu de rôles, pas non plus vraiment un énième clone du formidable Héro Quest, cousin éloigné de l’excellent Mice & Mystics, Erune tire son épingle du jeu grâce à une ambiance soignée et une application qui apporte une réelle valeur ajoutée (ce n’est pas simplement un timer musical, comme on peut retrouver dans certains jeux) car c’est elle qui va gérer l’histoire, les tours de jeux, les événements… bref, l’appli, c’est votre maître du jeu et ça fonctionne très bien ! Vous pouvez toujours endosser ce rôle et avoir recours à l’appli uniquement pour la gestion des évènements si vous le souhaitez.

Erune est un jeu qui mérite qu’on s’y attarde malgré quelques défauts de reconnaissance vocale, de règles parfois un peu floues qui alimentent des débats animés au coin du feu l’hiver. Globalement très bien réalisé, avec des histoires tout aussi bien écrites et ne demandant qu’à étoffer son univers par la suite.

Quant à nous, on ne demande qu’à en découvrir plus !
Le couac, c’est son prix.

On ne va pas se le cacher, vu le prix (comptez 80 pour le kit de base contenant les salles, des jetons pour les divers éléments – portes, tonneaux, armoires… – le paquet de cartes et les figurines) on aurait aimé un peu plus de choses dans la boite, mais Arkada a fait le choix de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et de proposer à côté de la boîte de base des ajouts et améliorations qui pourront nécessiter un certain nombre de « microtransactions » supplémentaires. Par exemple, pour une cinquantaine d’euros, vous pourrez remplacer les jetons cartonnés de portes, coffres, etc. par des objets imprimés en 3D de même qualité que les figurines déjà en votre possession. D’autres extensions venant rallonger l’expérience grâce à de nouveaux scénarios sont d’ores et déjà disponibles ou sur le point de l’être.