69 nuances de Grey

Vous pensiez entrer dans la chambre rouge de 50 nuances de Grey, avec son décor soigné et ses accessoires sensuels ? Vous allez être déçu car la salle n’a de Grey que le nom.
Nous rentrons bien dans un donjon BDSM nimbé de rouge mais la ressemblance avec la chambre rouge de Christian Grey s’arrête là.
Tout d’abord : la décoration. En entrant dans la pièce, ça a l’air beau doux et satiné bien que propice à certains plaisirs sadiques. On est dans le bon ton. Mais en s’approchant un peu on se rend compte que tout est mal fini, brouillon ou abîmé (du scotch un peu partout sur le matériel défectueux, des électroaimants mal isolés, un mur qui se casse la figure! –non non c’est normal m’a-t-on dit–) et même parfois carrément glauque. L’utilisation du sexe comme instrument thématique de la salle et le fait qu’on parle de sadomasochisme rend totalement légitime l’utilisation abusive de sextoys et autres meubles tendancieux.
Pourtant il y a sextoy et sextoy.
À titre personnel nous n’aurions pas opté pour des godemichés en silicone souple, du genre qui attrape tout ce qu’il touche (principalement ici : de la poussière). Cela aurait évité d’avoir à manipuler des objets sales. Si l’on considère l’utilité première de ces objets, difficile de jouer le jeu sans avoir envie de vomir instantanément.
Donc bon, la déco : c’est pas ça.
Peut-on alors se rabattre sur les énigmes?
Malheureusement non.
D’emblée, on vous laisse dans cette pièce rouge en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de mission particulière ici, le donjon est là uniquement pour le plaisir.
Après avoir fait le tour de la pièce sans trop savoir où destination danger veut nous emmener, nous finissons par découvrir quelques mécanismes : Il y a bel et bien des choses à faire en fait ici!
Et quelles énigmes!
Sans entrer dans le detail, sachez qu’il faudra de la persévérance pour venir à bout des énigmes de cette salle. Elles manquent de sens, d’une accroche à une histoire qu’on ne connait pas et leur résolution peut s’avérer très hasardeuse. le comble, c’est qu’elles sont faciles (un conseil : si ce que vous faites ne débloque rien, ressayez encore et encore car il se peut qu’en fait, ça finisse par fonctionner) !

Enfin le game mastering. Changez de micro s’il vous plait. Décoder les indices du game master est une vraie gymnastique tellement le haut parleur nous crache ses grésillements et parasites dans les oreilles. Nous avons du lui faire répéter ses consignes à plusieurs reprises pour pouvoir les comprendre. C’est assez embêtant lorsque le temps file.
Bref, grosse grosse déception pour cette salle dans laquelle on manque de place par moments, le bricolage du dimanche empêche de profiter du décor ou peut même freiner la progression. Trop peu d’indices sont présents pour guider les pas du joueur…malgré la facilité des énigmes, cette salle est difficile mais pour de mauvaises raisons.
Destination Danger commence à nous donner l’habitude d’attirer ses clients en exploitant le titre d’une licence pour que le résultat final s’avère fade, pas abouti et loin la licence exploitée (Dr Who, 50 nuances de Grey)

Si vous êtes attirés par 69 Nuances de Grey, nous recommandons d’y aller à 2, voire à 4. Au-delà ou en nombre impair, il y a au moins une personne qui risque de tourner en rond.